Marais-Cage

Allons, mon âme, allons,

Dans les marais d’Olonne,

Promener notre peine

Et notre frustration.

Allons, quand l’heure sonne

Du crépuscule blême,

Parler de nos tourments

A l’onde qui frissonne.

Mendions des poèmes

Aux oiseaux tournoyants

Qui, comme le bonheur,

S’enfuient au moment même

Où mes pas m’approchant,

Presque à portée de cœur,

Presque à portée de main,

Les font fuir dans le vent.

Allons, mon cœur, allons

-Mon espoir est si loin,

Si proche en même temps-

Dans les marais d’Olonne

Pour chanter nos tourments.

 

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