Mélancolie en mer

 

 

 

Mer calme, ce matin. Et sous un ciel splendide,

Le soleil sur les flots parsème des étoiles,

Comme pour me guider vers d’autres latitudes,

Vers une île inconnue, vers un destin sans voile,

  Là où les cœurs blessés cherchent la solitude.

 Mais rien ne peut guérir ma détresse livide.

Car si loin qu’ils poursuivent ce chemin argenté,

Mes yeux croisent les tiens qui, malgré la distance,

Ravivent la douleur d’une trop longue absence. 

Cette douce souffrance, ce cruel sentiment,

Semble puiser sa force dans ton éloignement.

Et l’espace entre nous serre si fort le lien

Qu’un soir j’avais noué en te prenant la main.

Ainsi agit le  vent qui d’un souffle puissant

Eteint  les faibles feux mais attise les grands.

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